Le maquillage a parcouru un long chemin à travers les âges et, selon les cultures, les gens utilisaient des techniques et des matériaux différents pour se maquiller. La plupart des premiers produits étaient fabriqués à partir d’ingrédients naturels, tels que des baies, de la cire d’abeille, des œufs, des cendres, des pétales de fleurs et même du sang d’animaux. Certaines personnes – la plus célèbre étant la reine Élisabeth I – utilisaient même des matériaux dangereux, comme le plomb, pour rendre leur peau pâle, ce qui représentait un grave danger pour leur santé. D’autres substances toxiques étaient utilisées, comme le mercure et l’arsenic, et dans l’Europe du XVIe siècle, les femmes se saignaient même pour rendre leur peau pâle. Pour elles, la beauté était vraiment une souffrance !
Cependant, dans de nombreuses cultures, le maquillage était utilisé pour définir le statut social/militaire ou même pour affirmer sa férocité. Les animaux utilisent les marques de leur peau à leur avantage, que ce soit pour chasser ou pour se défendre contre les prédateurs.
Dans les tribus amérindiennes, la peinture faciale culturelle est utilisée depuis l’Antiquité et chaque tribu possède des motifs et des dessins différents qui lui sont propres. Il s’agit d’une tradition importante qui permet aux peuples de se rapprocher de leur héritage, de raconter des histoires et d’affirmer leur statut social et leur pouvoir. Ils utilisaient des produits naturels pour créer leur apparence – une tradition courante chez les Amérindiens, qui vénéraient et appréciaient la nature – et une variété d’éléments tels que des racines, des baies et des écorces d’arbres étaient utilisés pour fabriquer des teintures. Ils utilisaient également de l’argile, de la boue, des plantes, du minerai de cuivre et même de la fiente de canard, choisis en raison de la variété des couleurs qu’ils offraient. Les artistes ajoutaient simplement de l’eau chaude aux produits et les appliquaient sur le visage et le corps à l’aide de pinceaux, eux aussi fabriqués à partir de matériaux naturels tels que des bâtons de saule, du bois de coton mâché ou même de l’os de bison.
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La couleur était un élément très important de la peinture faciale. Chaque couleur avait une fonction symbolique et son emplacement sur le visage permettait de raconter l’histoire. Le rouge était la couleur de l’agression, du danger et de la guerre. Le blanc, comme vous pouvez le deviner, symbolise la paix. Le noir était la couleur de la vie et était porté lors des préparatifs de guerre. Le vert était porté sous les yeux et était censé donner à la personne une vision nocturne. Enfin, le jaune, couleur de la mort, était porté lorsqu’une personne était en deuil. Sur les hommes, il signifiait qu’ils avaient vécu une longue vie et qu’ils se battraient jusqu’à la fin.
Ces couleurs étaient appliquées selon des motifs variés, allant de quelques lignes à la couverture complète du visage.
Pour nous, le maquillage peut sembler servir à embellir la personne qui le porte, mais il revêt des significations différentes selon les cultures. Je m’intéresse beaucoup à la culture, à l’art et à la littérature des Amérindiens. Pour eux, le maquillage est quelque chose qui se cache sous la surface : il raconte l’histoire de leur vie et de celle de leurs ancêtres. C’est une véritable source d’inspiration pour moi 🙂